De forme octogonale à plan centré – unique en Angoumois et rare en France – elle est entourée de 8 absidioles ouvrant sur la rotonde et surmontée d’une coupole de 13 mètres de diamètre à huit pans, coiffée d’un lanternon. Elle est richement sculptée. A l’extérieur, outre le décor de ses arcades, des modillons ornent la corniche des absidioles. A l’intérieur, dans l’absidiole orientale, une série de colonnettes entoure la fenêtre. Elles sont surmontées d’un bandeau sculpté composé d’un ruban plissé et d’un décor rare de rosaces et de fleurs. Les chapiteaux sont ornés d’oiseaux, de pommes de pin et de ce qui semble être des cactus. L’œuvre la plus spectaculaire est le tympan de l’église car il est très peu commun dans l’architecture romane. Il représente l’archange Saint-Michel terrassant le dragon entouré d’une inscription en latin dont la traduction est : ” il y eut un combat dans le ciel , Michel combattit le dragon “. L’archange est ici invoqué comme le protecteur des voyageurs et des pèlerins contre les dangers de la route.
Historique :
L’église de Saint Michel bâtit en 1137 par les moines de l’abbaye de la Couronne, est l’œuvre de l’abbé LAMBERT fondateur ég alement de l’abbaye Notre-Dame de La Couronne. Cette église-refuge accueillait les pèlerins sur la route de Compostelle. Au XIVe siècle, les guerres anglaises affaiblissent économiquement le monastère qui se voit contraint de céder l’église à l’évêché d’Angoulême. Elle devient ainsi une église paroissialeAu XVIe siècle, la partie supérieure s’étant effondrée, l’édifice fut recouvert un siècle après d’une charpente aux frais d’une dame du Bareau de Girac. De 1806 jusque vers 1846, suite aux remaniements ecclésiastiques, l’église et son presbytère sont annexés à la paroisse Saint Ausonne. Depuis cette année et jusqu’à maintenant, elle est une paroisse indépendante. En 1841, le bâtiment fut classé monument historique de part son originalité architecturale. De 1848-1853, l’architecte Paul Abadie restaure l’église fidèlement à l’ancienne.
L’église ne possédait pas de clocher lors de sa construction. Seul un clocher de forme octogonale, a été édifié à côté. En 1898, l’architecte M. LABOISNE l’a reconstruit en forme carré. Elle possède deux cloches l’une de 1621 et l’autre plus grosse en acier nommé Jeanne-Marie des ateliers Jacob Holtzer. Don des familles Laroche et Lacroix elle a été bénite le 26 septembre 1852 par le Vic. g. L. Cousseau.

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